Gérard Pétremand
gérard pétremand
Contact
CV  
Films / Installations
Publications
Liens
Autostadt  
Balises
Bord de mer
Buenos-Aires
Champs électriques
Chantiers
Chutes
Projections fractales
Dé-paysage
Déplacements
Dream City
Entre Jura et Salève
Essaouira
Expo 02
Genève
Identités
Jeux de Société
Montevideo
Nuit d'ivresse
Nus
Pompiers
St-Marc, décors froissés
SBB Cargo
Silicon Valley
Sport
Thônex
Topiques
Voir Venise
> Mémoires recomposées
px
Mémoires recomposées | 2023 | Introduction |
 

Mémoires recomposées

Revisitant ses archives, Gérard Pétremand a sélectionné une quarantaine d’images qu’il a appariées entre elles selon des critères tantôt formels, tantôt conceptuels. Par cette juxtaposition – ou superposition - il invite à relire autrement chacune de ces photographies et à imaginer un récit émergeant de cette rencontre apparemment fortuite.

Ce n’est pas un hasard si les thématiques du regard, du miroir, de l’écran et de la projection, de la mise en lumière ou du jeu des ombres sont au cœur de toutes ces images. Pas plus que la présence d’êtres humains, ou de leur représentation, confrontés à une expérience sensorielle, souvent liée au fait d’être acteur ou spectateur.

Extirpée des replis de sa mémoire et détachée de toute chronologie ou géolocalisation, chacune de ces images est réactivée et réinterrogée au contact d’une autre: elles s’éclairent mutuellement d’un sens différent, et comme du rapprochement de souvenirs apparemment sans lien, surgit une nouvelle compréhension à partir d’indices sous-jacents ainsi révélés.

Pour Gérard Pétremand, il s’agit une fois de plus de nous démontrer de façon ludique et jubilatoire que le sens d’une photographie dépend de son contexte et surtout de la «légende» que s’en fait le regardeur.

Et peut-être surtout de nous rappeler, grâce à ce principe de collage et de collision créatrice, que dans ce contexte de prolifération et saturation d’images, y compris celles qui envahissent nos téléphones portables, nous ne voyons que rarement ce que ces images nous montrent, comme peut-être ce qu’elles étaient censées capter.

Pascale Lorenz

^